Pour son premier album, Sale petit bonhomme nous faisait voyager dans un univers plutôt swing. Aujourd’hui il emprunte des chemins musicaux divers… Les notes portent des mots poétiques et drôles qui ont su remplacer l’amertume par la dérision et la tristesse par la pudeur. Il chante la vie qui doute, qui titube, celle qui croque et rit.
Le parcours de Sale Petit Bonhomme …
Sale Petit Bonhomme est créé fin 2006 autour de Jean-Jacques et Aurélien Mouzac. Ils s’entourent de Claire Fremaux et Thierry Heraud avec qui ils se produisent en public pour la première fois en juin 2007 à La Mandoline à Cognac la Forêt (87).
L’enregistrement du premier album se prépare durant l’automne 2007 et Gustave Wayenece, le premier batteur, rejoint le groupe en janvier 2008 juste avant de rentrer en studio. Début juin 2008 sort l’album La Vie qui Danse. Le groupe y distille un swing métissé soutenant des textes tantôt drôles, tantôt mélancoliques mais toujours remplis d’auto-dérision.
En octobre 2008, le groupe se transforme suite au départ vers d’autres horizons de Claire et Gustave. La rencontre d’ Elise Kusmeruck et Colin Russeil ouvre de nouvelles voies. C’est avec ces deux musiciens qu’ils enregistrent le deuxième album, Ma Semaine, paru en avril 2011. Le groupe fait appel à Julien Padovani comme directeur artistique. Ainsi le swing laisse place à une autre énergie, un autre son, un métissage d’influences allant du rock à la chanson intimiste.
C’est aussi en 2011 que Sale Petit Bonhomme entame un nouveau travail autour de leurs chansons et de la Langue des Signes Française (LSF), une volonté de redonner à la langue et aux mots un rôle central, permettre à chacun de puiser dans son imaginaire, le swing des débuts du groupe laissant place à des climats imprégnés des différentes couleurs musicales qui nous entourent.
Pour leur première création, Sale Petit Bonhomme fait Chanter les Mains et Dire les Signes, le groupe fait appel au comédien Sourd Olivier Schetrit et au metteur en scène Jean-Louis Compagnon, tous deux séduits par cette aventure inédite. Un travail d’adaptation des textes a été effectué en amont par Olivier, en collaboration avec l’auteur, Jean-Jacques Mouzac, l’interprète Maud Thibault et Jean-Louis Compagnon. Le souhait de Sale Petit Bonhomme est, au delà de permettre à un public Sourd d’accéder à un spectacle vivant de Chanson à texte, de donner du sens à la rencontre des deux cultures, Sourde et Entendante, la dimension visuelle des textes permettant ce moment de partage et de découverte du monde de l’autre.
En 2012, le groupe sort un troisième album, Mon Brassens et poursuit son aventure avec la langue des signes en créant le spectacle du même nom en mai 2013 avec Serge Dangleterre à la mise en scène.
Mais l’envie de chanter ses propres chansons reste forte. Jean-Jacques et Aurélien Mouzac débutent donc une nouvelle aventure, parallèlement, avec le musicien multi-instrumentiste Francis Jauvain (Georges Moustaki, Gerard Pierron, Hélène Maurice, Abed Azrié, etc …) . Le nouvel album, A ma guise, sorti en décembre 2014 et composé de 12 nouvelles chansons, est le fruit de cette nouvelle collaboration. Le spectacle Les Mots Mariés mis en scène par Monique Brun est créé en mai 2015.
Les musiciens …
Jean-Jacques Mouzac
Si ses envies de musique datent de son plus jeune âge, ce n’est qu’à 17 ans, quand il aura pu s’acheter sa première guitare, qu’il apprendra ses premiers accords avec comme professeurs les copains de la cité où il a passé son adolescence… Puis viendra l’apprentissage intensif du picking avec les disques de Dadi et des cours à Paris avec Michel Haumont et Jack Ada. Dans le même temps, il écrit ses chansons avec son ami et complice Gaby Michelet. Ils enregistrent deux 33 tours et font de nombreux concerts.
Après une longue période consacrée à sa famille, la musique le rattrape : il apprend le banjo et le répertoire bluegrass, suit une formation autour des musiques improvisées, apprend sommairement le saxophone pour jouer des standards de jazz dans un quartet, puis fait partie d’un groupe de reprises rock. Il se consacre à nouveau à la chanson avec le spectacle “Brassens de père en fils” et revient à ses premières amours en présentant aujourd’hui ses propres textes.
Aurélien Mouzac
Il débute la guitare en autodidacte à 15 ans et décide cinq ans plus tard d’étudier le jazz au conservatoire (diplômé en juin 2006) où il se passionne pour la polyrythmie (le rapport au corps) et l’harmonie. Ce qu’il aime avant tout c’est le jeu en groupe. Il faut « que ça sonne », qu’il se passe quelque chose; alors, parallèlement, il monte avec son père le spectacle “Brassens de Père en Fils”.
Il rencontre en 2006 Yan Vagh, compositeur et guitariste parisien, qui lui fait redécouvrir la guitare. C’est à ce moment qu’il croise Emmanuelle Lefeuvre dans la Goguette d’Enfer. Ils créent tous les deux Vagalum’ autour des “Valses et Choros”. En 2013, il crée le Duo Jauvain Mouzac avec Francis Jauvain autour des compositions de ce dernier, développant un univers singulier oscillant entre jazz, classique et contemporain. Le premier cd du duo Par les Chemins de traverse… sort en décembre 2015. Il accompagne également la chanteuse Hélène Maurice depuis janvier 2016.
Dans ses arrangements, Aurélien a la volonté de faire « raisonner les personnalités ». C’est pour défendre l’univers de Sale Petit Bonhomme qu’il retrousse aujourd’hui les manches de ses guitares.
Francis Jauvain
Musicien d’origine populaire, né sur le plateau de Langres (Haute-Marne) habitant Angers et Paris, après avoir exercé plusieurs métiers, (dessin en batîment, maquette architecturale, architecture d’intérieur, photogravure) je me forme au jazz au CIM à Paris, puis à la musique classique et contemporaine dans la classe de saxophone de Jean-Pierre Caens au CNR de Besançon où j’obtiens les médailles d’or de soliste, musique de chambre et le DEM. J’ai suivi également la formation du C.A. de saxophone à Aix en provence.
Lauréat du Concours National de Jazz de la Défense à Paris en 1992 à l’accordina. Je poursuis durant mes études en parallèle du CNR, des master class avec jerry Bergonzi, john Surman, jacques Di Donato, Etienne Rolin, Henri Fourès, lié sur l’interprétation, le language contemporain, la pédagogie et l’improvisation. J’ai travaillé aussi avec l’équipe du professeur Chamagne(CNSM de Paris) sur la kinésithérapie du musicien et de l’élève. J’utilise aussi bien l’accordina que le saxophone baryton pour m’associer avec des musiciens de diverses origines. En parallèle, je me forme à l’informatique musicale.Invité par la fédération de jazz Estonienne pour jouer avec les musiciens du pays, je joue et j’enregistre avec différents artistes: Abed Azrié, Gérard Pierron, Georges Moustaki, Jacques Bertin, valérie Ambroise, Hugues Aufray,Maria-Thérèsa Ferreira, Paco Ibanez,Titi Robin, Allain Leprest, Nilda Fernandez… et d’autres moins connus mais ayant aussi du talent.Les rencontres musicales m’ont permis de voyager dans différents pays, et de jouer dans divers festivals et salles de spectacles. Enfin, je compose et j’arrange pour la claquettiste Ghislaine Avan ( Compagnie Tempo Cantabile, Italie), ainsi que la Compagnie Goûtes-y-Donc en co-production avec Enfance et Musique, le théâtre de la Ville en Bois à La Rochelle et le Ballet Atlantique Régine Chopinot (BARC) de la Rochelle. Sociétaire de la SACEM en tant que compositeur, arrangeur et improvisateur de musique vivante.
La comédienne …
Maud Thibault
Elle intègre la compagnie de théâtre Méliscènes dès l’âge de neuf ans. A raison d’une production par an pendant dix ans (Légère en août de Denise Bonal et Intermezzo de Jean Giraudoux …), elle aura l’occasion de travailler avec différents metteurs en scène (Robert Rousselle, Stéphanie Claud). Elle se forge une solide expérience amateur qu’elle met à profit dès son entrée à la Faculté de Lettres et Langue de Limoges en 2000. Elle y suit pendant trois ans les cours de Nicole Velche et travaille alors sur les textes de Jean-Michel Ribes, Louis Calaferte et Raymond Queneau. L’adaptation de « Exercices de style » dépassera les portes de l’Université et sera alors jouée plusieurs fois notamment pour le festival Urbaka ainsi qu’à la Médiathèque de Limoges.
Parallèlement Maud s’intéresse aux Contes et suit un stage avec la compagnie Les Passeurs d’histoire et Joëlle Pascale.C’est en 2002 qu’elle découvre la langue des signes à l’occasion d’une pièce de théâtre bilingue. Elle décide alors d’orienter ses études vers la culture sourde. Après des études en Sciences du langage, à Poitiers, elle décide en 2007 de devenir interprète en intégrant l’Université de Lille 3. Elle aura la possibilité pendant ses périodes de stage de travailler à l’I.V.T (International Visual Theatre.
Diplômée en septembre 2008, elle travaille depuis comme interprète français/ langue des signes française.
Depuis 2011, elle participe aux création bilingues de Sale Petit Bonhomme.